Qui se cache derrière "La Guêpe" ?

 

Pendant des années, j'ai vécu avec de l'anxiété sans pouvoir la nommer... pensant que tout le monde vivait ainsi. Dès l'adolescence, mes relations étaient marquées par des obsessions et des doutes angoissants : peur d'être quittée, trompée, de ne pas être assez bien.

 

Résultat ? Mes relations étaient intenses, pleines d’anxiété, et finissaient par exploser en ruptures traumatisantes. J’avais une peur profonde de l’abandon, qui me poussait paradoxalement à des comportements qui sabotaient mes relations. Après une joyeuse période de célibat - qui réglait temporairement mes problèmes - j'ai rencontré le père de mes enfants. Très vite mon TOC est réapparut... Et ce n’était plus que la peur d’être abandonnée qui m'envahissait, mais aussi ces questions :

• "Et si je l’aimais pas vraiment ?"

• "Et si j’étais en train de me mentir ?"

• "Est-il LA bonne personne ?"

 

Mon TOC avait changé de thème et cette fois-ci c'était moi qui doutais de mes sentiments.

Et sans diagnostic, je ne pouvais pas comprendre ce qui m’arrivait... Je pensais que ces pensées étaient réelles. J’avais tout essayé pour aller mieux depuis l'adolescence : psychologues, psychiatres, EFT, EMDR, hypnose, voyance, … rien ne marchait vraiment.

Et ce n’est qu’en 2020, à 30 ans, lors de ma première grossesse, que j’ai enfin mis un mot sur cette maladie psychique et obtenu un diagnostic : TOC SÉVÈRE.

À ce moment-là, ma situation était devenue ingérable. Mes journées n’étaient plus que compulsions mentales et crises d'angoisse : j’étais terrifiée à l’idée de m’être trompée de partenaire.

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Le début d'un long parcours vers le rétablissement

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Malheureusement, comme beaucoup, passé le soulagement intense du diagnostic, mon parcours par la suite n’a pas été simple non plus. Après plusieurs expériences décevantes et même traumatisantes avec certains professionnels, j’ai enfin trouvé un psy spécialisé dans les TOC. J’ai alors commencé une thérapie cognitive et comportementale (TCC), un travail long et éprouvant. J’ai dû apprendre à comprendre mon trouble tout en pensant ne pas l'avoir, accepter l’incertitude et déconstruire des années de souffrance. Durant trois ans, une séance toutes les deux semaines, des phases de doute intense et des périodes de dépression m’ont mise à rude épreuve. Mais progressivement, j’ai eu des prises de conscience et appris à défusionner de mes pensées, jusqu'à (enfin) saisir vraiment le principe de l’Exposition avec Prévention de la Réponse (EPR). J’ai pu commencer à mettre en place mes propres exercices. En janvier 2024, pour la première fois, j’ai ressenti un réel et durable mieux-être. Plus d'un an plus tard, je peux le dire : je suis en rémission et stabilisée.

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Pourquoi j’ai décidé d’accompagner à mon tour ?

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En parallèle de ma propre thérapie, j’ai créé en 2021 un compte Instagram pour partager mon expérience et créer du contenu sur les TOC. Rencontrer "mes pairs" a été d'un grand soutien. Pouvoir parler avec celles et ceux qui vivent la même chose, ça change les perspectives : on réalise qu'on n'est ni folle, ni seule et qu'on peut agir. Avec ce compte "la guêpe pas folle" je voulais aussi comprendre mon TOC et prendre le dessus sur lui. Devenir "plus rusée" qu'il ne l'était ! Puis sans le prévoir, j’ai aussi commencé à aider d’autres personnes à mesure que j'allais mieux. Petit à petit, j’ai échangé avec des centaines de personnes en souffrance, leur envoyant des vocaux, les soutenant dans leurs moments de doute.

Face à la demande croissante et au manque de connaissances autour des TOCs, j’ai décidé d’ouvrir officiellement des séances d’accompagnement en tant que pair-aidante spécialisée dans les TOC mentaux. Mon approche repose sur l’écoute, le partage d’expérience et la transmission des outils qui m’ont aidée à aller mieux. Et je suis ravie aujourd'hui de savoir que ce compte sert aux personnes que j'accompagne et aux psychologues qui le conseillent à leurs patients ! 

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Mon engagement

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Je continue de me former en permanence à travers des lectures spécialisées, des vidéos, des études sur la TCC, les TOC et la pair-aidance. Mon but n’est pas de remplacer un thérapeute, mais d’être un soutien complémentaire, une présence qui comprend de l’intérieur ce que signifie vivre avec un TOC.

Si tu ressens le besoin d’un accompagnement, que ce soit en complément de ta thérapie ou simplement pour échanger avec quelqu’un qui est passé par là, je suis là pour t’écouter et t’aider à avancer.